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La FNCB-CFDT demande plus de dialogue social pour préparer entreprises et salariés au réchauffement climatique

Publié le 26/04/2024

Dans le cadre de la journée mondiale de l’OIT sur la santé et la sécurité au travail, la FNCB CFDT alerte l’ensemble des organisations d’employeurs des secteurs de la construction, des filières matériaux de construction, bois, ingénierie et architecture, de l’équipement thermique, ainsi que du secteur du logement sur la dégradation à venir des conditions de travail en raison du dérèglement climatique.

En effet, les épisodes météorologiques violents, tempête, inondations, canicules, pluies intenses vont accentuer les risques pour tous les travailleurs et travailleuses sur les chantiers, dans les ateliers et dans les bureaux.

 

Dans nos secteurs d’activité, il y a 200 décès chaque année en moyenne, souvent des apprentis, des nouveaux embauchés, des travailleurs mal formés à la sécurité ou encore des personnes atteintes de maladies chroniques. Il y a aussi des milliers de personnes en situation de handicap ou atteintes physiquement et mentalement.

 

Les effets de la chaleur sur la santé sont plus élevés lorsque se surajoutent des facteurs aggravants comme la difficulté de la tâche. La chaleur augmente par ailleurs les risques d’accidents, car elle induit une baisse de la vigilance et une augmentation des temps de réaction. La transpiration peut aussi rendre les mains glissantes ou venir gêner la vue.

 

La politique des grands groupes du BTP et des filières connexes consiste à externaliser les risques en sous-traitant les tâches les plus difficiles physiquement et ces sous-traitants s’affranchissent souvent des règles de sécurité pour des raisons économiques.

 

La FNCB CFDT revendique plus de dialogue social dans les entreprises et dans les branches pour une meilleure organisation du travail et une meilleure formation des personnels à la sécurité.

La FNCB revendique aussi une réforme de l’assurance ATMP qui aujourd’hui dessert les entreprises vertueuses au profit des moins-faisantes[1]. Ces dispositions favorisent à la fois l’externalisation des risques et la sous-déclaration pour les grandes entreprises et l’inaction pour les petites.

 

Enfin pour les entreprises du BTP, les règles de prises en charge en intempéries doivent être revues notamment par rapport aux fortes chaleurs et canicules[2].

 

Plus que jamais, pour assurer la pérennité de l’activité dans nos secteurs et préparer les travailleurs au réchauffement climatique, pour sauver leurs vies et leur santé, il est urgent d’avoir plus de dialogue social sur l’organisation du travail dans les entreprises et les branches professionnelles !


 
[1] Les cotisations ATMP sont collectives pour les entreprises de moins de 20 salariés, mixte entre 20 et 149 et personnalisée à partir de 150 salariés.
[2] Les règles d’indemnisation en intempéries s’appliquent à des situations de travail rendues impossibles ou dangereuses sur le chantier, pour cause de pluie, de gel, d’inondation ou de tempête.

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