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Economie du secteur de la construction

Publié le 19/03/2024

Retrouvez les chiffres-clés des entreprises et des groupes du secteur de la construction.

La nomenclature d’activité française comme les nomenclatures internationales (Europe et Monde) incluent dans le secteur de la construction, en dehors du bâtiment et des travaux publics, la promotion immobilière. Cette dernière représente en termes de valeur ajoutée 6 % du total du secteur de la construction.

Chiffres clés

  • Un peu plus de 500 000 entreprises
  • 1,4 million de salariés
  • 315 milliards de Chiffre d’affaires générant plus de 100 milliards de valeur ajoutée
  • La construction, c’est 10 % de la valeur ajoutée des secteurs

La construction rassemble 501 200 entreprises. Hors micro-entrepreneurs (appellation actuelle des auto-entrepreneurs), elle en regroupe 353 100. Les entreprises de la construction emploient 1,4 million de salariés en équivalent temps plein (ETP), soit 11,2 % des salariés des secteurs principalement marchands, non agricoles et non financiers. Elles réalisent un chiffre d’affaires (CA) de 315 milliards d’euros et dégagent une valeur ajoutée (VA) de 103 milliards d’euros. Elles contribuent à 8,6 % du chiffre d’affaires et 9,9 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs bien qu’elles représentent 14,6 % des entreprises (dernières données disponibles relatives à l’année 2020).

 

Entreprises, groupes et poids des activités

  • 97 % des entreprises n’ont qu’un lieu d’exploitation, les 3 % restants, soit un peu moins de 15 000 entreprises, sont organisées en groupe et rassemblent près de 60 000 filiales
  • Ces 15 000 groupes emploient la moitié des effectifs et réalisent 53 % de la valeur ajoutée
  •  La répartition de la valeur ajoutée est assez proche de la structure de l’emploi salarié : 32 % de la valeur ajoutée est réalisée par les microentreprises (moins de 11 salariés, 32 % par les PME (hors MIC) (moins de 250 salariés), 13 % par les ETI (250 à moins de 5 000 salariés) et 22 % par des grandes entreprises (GE) (5 000 salariés et plus)
  • Près de 70 % de la valeur ajoutée du secteur de la construction est réalisée par les travaux spécialisés (second œuvre), le génie civil 17 % et la construction de bâtiment 9 %

 

La très grande majorité des entreprises de la construction n’ont qu’une seule unité légale : elles sont mono-unité légale. Seulement 3% (14 700 entreprises) sont organisées en groupe de sociétés. Celles ci englobent au total 59 900 unités légales. Bien que minoritaires en nombre, le poids de ces entreprises est prépondérant : elles emploient 50 % des salariés en ETP et réalisent 53 % de la valeur ajoutée.

 

La construction comprend quatre sous-secteurs

  • La promotion immobilière,
  • La construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels,
  • Le génie civil (construction de routes, de réseaux, etc.)
  • Les travaux de construction spécialisés (travaux d’installation électrique, plomberie, travaux de finition : peinture, etc.).

En 2020, les travaux spécialisés réalisent 68 % de la VA de la construction, le génie civil 17 %, la construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels 9 % et la promotion immobilière 6 %. Les travaux spécialisés emploient 72 % des salariés, le génie civil 16 %, la construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels 9 % et la promotion immobilière 3 %.

La quasi-totalité des entreprises de la construction sont des microentreprises (MIC) ou des PME (hors MIC). Elles rassemblent respectivement 32 % et 36 % des salariés des entreprises de la construction. La part des salariés des entreprises de taille intermédiaire est de 11 %, celle des grandes entreprises de 21 %. La répartition de la valeur ajoutée est assez proche de la structure de l’emploi salarié : 32 % de la valeur ajoutée est réalisée par les MIC, 32 % par les PME (hors MIC), 13 % par les ETI et 22 % par des grandes entreprises (GE).

 

Caractéristiques financières 

  • Dans le secteur de la construction, pour un chiffre d’affaires de 100, la valeur ajoutée générée est de 33. Le taux de valeur ajoutée est donc de 33 %. Les deux tiers restant correspondent à des achats appelé aussi soit charges externes, soit consommations intermédiaires. 
  • Les frais de personnel (rémunérations et charges) comptent pour 80 % de la valeur ajoutée. Le taux de marge se situe à 19 %. Les 1 % restant corresponde à des taxes diverses. 
  • La faiblesse de l’intensité capitalistique explique le moindre taux d’investissement qui se situe à 11 % (investissements/valeur ajoutée en %)
  • Les consommations intermédiaires (achats de matières premières, énergies, location de matériels, sous-traitance, personnels intérimaires) constituent donc les 2/3 du chiffres d’affaires. La fonction achat dans les entreprises de la construction est donc stratégique. 

 

Avec moins de 78 000 €, l’intensité capitalistique de la construction reste globalement faible (voir définition et comparaison dans le texte ci-après), seules les activités de génie civil se détachent par évidence de cette moyenne avec un peu moins de 200 000 €.

L’intensité capitalistique de la construction reste globalement faible : ses immobilisations corporelles (bâtiments, terrains, installations, machines et matériel) s’élèvent à 77 600 euros par salarié (ETP) en 2020, contre 219 500 euros pour l’ensemble des entreprises. Les travaux spécialisés ont une intensité capitalistique moins forte que la moyenne de l’ensemble de la construction (44 000 euros) ; pour la construction de bâtiments, l’intensité capitalistique est proche de la moyenne (681 00 euros) ; en revanche elle est beaucoup plus élevée dans le génie civil et la promotion immobilière (192 100 euros et 345 400 euros). Cela s’explique par la nature des travaux réalisés, qui requièrent plus ou moins de moyens de production « et le recours à la location de matériel ».

De même, le taux d’investissement et le taux de marge sont plus faibles pour les entreprises de la construction que pour l’ensemble des entreprises (respectivement 11 % contre 20 % et 19 % contre 27 %). Comme pour l’intensité capitalistique, le génie civil affiche un taux d’investissement plus élevé (20 %), et les travaux spécialisés un taux plus faible que l’ensemble de la construction (9 %) ; le taux de marge de la promotion immobilière est de loin le plus élevé des quatre sous-secteurs (49 %).

Pour accéder au document complet de l’INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6667007?sommaire=6667157